[Comment écrire une introduction d’article irrésistible]

J’avoue que je ne me suis pas embêtée cette fois-ci, un copier-coller et on a une première phrase d’accroche efficace. Vous m’attendiez, je le sais, je suis donc de retour ! Je remercie mes fans qui se ne se comptent sur le doigt d’aucune main pour leur infaillible soutien.

Les beaux jours ont réapparu ! Plage, transat et livre de gare, un seul détail, et pas des moindres, vient ternir ce joyeux tableau : on m’interdit de sortir ! Visiblement l’humaine n’a jamais entendu parler de déconfinement. Ni de libertés individuelles. « Il y a plein de saletés dehors, l’air n’est pas sain, tu vas te faire la malle » me répète-t-elle. Pardon mais j’aurai bientôt trois ans, donc je sais ce qu’est la vie, gamine !

Raison de plus pour rêver de voyages. Je dors en ce moment au Japon (cf photo ci-dessous). Je ne fais qu’y dormir, autrement l’expérience est plutôt incomplète. Non, moi je veux de l’aventure, des frissons, des sensations fortes. Alors je fais avec ce que j’ai : j’alterne entre escalade des barreaux de la cage et tours de l’humaine. On finit la journée par une promenade bucolique sur le lit. Et un grand saut dans le vide que l’humaine vient toujours gâcher en me rattrapant.

Ce mois-ci a marqué un autre tournant dans ma routine de sortie… On a réparé les portes du dressing. Réglisse et moi avions l’habitude d’y faire un petit tour, sortir quelques vêtements, faire des réserves et poser des cacas bien odorants – un voyage olfactif dans les tropiques. Mais voilà que nous n’y avons plus accès. Voilà que je tourne en rond, seule, désemparée. Que je suis privée à jamais du bonheur de me lover dans une cascade de pulls amoureusement dépliés par mes soins.

Alors j’ai pris des mesures choc : grève de la faim et des câlins ! Mission avortée au bout de deux heures… Qui peut dire non à des gratouilles dans les oreilles ?

Restons positifs, le temps s’est réchauffé et j’ai donc les dodos pour moi toute seule. Eh oui !

C’est trop bon. Si seulement vous saviez à quel point c’est jouissif de voir Réglisse allongée dans la litière comme une malheureuse. Je l’applaudis même tous les soirs, comme il se fait en ce moment. Maintenant qui sait comment je peux la persuader de dormir carrément hors de la cage ?

Enfin, pas grand-chose de plus ce mois-ci. Je tends l’oreille, à l’affût du moindre bruit de couloir. Dommage qu’il n’y ait pas de couloir là où j’habite.

J’aimerais conclure en beauté, peut-être par un salto arrière, un poème, que sais-je ? Je vous invite à prendre rendez-vous pour cela, je suis une ratte très occupée, je dois absolument finir le paquet de croquettes au plus vite. Je vous dis donc à très bientôt, je vous embrasse – surtout les beaux mâles qui me lisent, ne faites pas les timides…

Entièrement vôtre,

Katarat