👩‍🏫🧠🐀 Traitement d’une tumeur pituitaire via la combinaison Cabergoline / Chloroquine 👩‍🏫🧠🐀

Je crée cet article pour vous parler du traitement expérimental que je teste actuellement sur Norio.

😊

J’aimerais faire une sorte de journal de bord, en espérant que ma louloute tienne le coup assez longtemps pour que ça nous donne une petite idée de ce que ce traitement peut donner.

(Vous êtes actuellement dans l’épisode 2. L’épisode précédent est : ICI)

📘 Seconde partie 📘 – mise en place du traitement. 👩‍⚕️

Reprenons maintenant la suite des événements !

30/01/2020 : l’état de Norio se dégrade d’un coup. Les symptômes qui n’apparaissaient que de façon épisodique sont maintenant continus. Norio rampe un peu, ses yeux sont moins vifs, elle ne mange ni ne boit plus seule. Ses soucis d’équilibre sont plus handicapant et elle dort beaucoup. Je l’aide à se nourrir et à maintenir son poil propre.

Depuis ce jour, l’état de Norio stagne. Elle a de nouveau le regard vif comme si sa conscience était revenue. Elle vient me voir comme elle peut quand elle m’entend l’appeler ou claquer de la langue. Elle arrive malgré tout à monter dans les hamacs et essaie de manger ses croquettes. Je surveille son hydratation car elle a tendance à ne pas boire assez. Je l’aide toujours à se nourrir car elle n’y arrive pas correctement. Elle essaie de nouveau d’utiliser ses pattes pour se toiletter la tête, mais cela reste vraiment difficile.

01/02/2020 : j’appelle la vétérinaire et lui explique l’état de Norio. Je lui dis que j’aimerais ajouter la Chloroquine à son traitement car la cabergoline me semble avoir un léger effet et qu’elle empêche au moins son état d’empirer. Je reçois l’ordonnance par mail et vais la déposer en pharmacie. Le médicament doit être commandé, il sera reçu en début de semaine.

03/02/2020 : je vais chercher la Chloroquine. Je la donne dès mon retour à Norio. Mauvaise nouvelle pour elle : ça n’a pas meilleur goût que la cabergoline.

Le soir même : MIRACLE. Je constate qu’il y a un mieux vraiment perceptible. J’essaie de contenir ma joie et de ne pas me faire trop de faux espoirs. Je la vois manger 3 croquettes en s’appuyant quand même un peu sur le sol, mais c’était quelque chose que je ne la voyais plus faire. Je lâche ma petite larme de joie, et je vais au lit. ❤️

04/02/2020 : Norio n’a plus AUCUN symptômes neurologiques. Elle est vive et très propre. Elle se nourrit et court de nouveau en sortie. C’est le bonheur ! Si la cabergoline maintenait son état stable, il semble que sa combinaison avec la chloroquine commence à faire reculer ses symptômes ! 🤯

06/02/2020 : malheureusement, le répit n’est que de courte durée. 😔 Après quelques jours, les symptômes reviennent un peu : Norio mange et boit, mais elle est de nouveau assez maladroite dans ses mouvements. Elle reste vive et réactive, mais elle a du mal à grimper et se laisse un peu glisser des plateformes pour descendre les étages.

Je commence à envisager l’euthanasie en cas de rechute, car il me serait insupportable de la voir souffrir comme j’ai déjà vu souffrir mes autres rates atteintes d’une tumeur hypophysaire.

07/02/2020 : on est vendredi. Je compte laisser passer le week-end, et si Norio ne se stabilise pas d’ici lundi, je l’emmènerai chez la vétérinaire pour la faire partir. Je dois de nouveau la nourrir à la bouillie. 😔

08/02/2020 : je suis contactée par Cerise, de la raterie Le Cerisier. 🤗 Elle me demande des infos sur le traitement expérimental, car l’une de ses rates semble être atteinte d’une tumeur hypophysaire. 😔 On échange un moment, je lui explique que ma Norio rechute. Elle me fait gentiment part de son expérience et m’explique que la posologie de la cabergoline peut être adaptée : on peut passer d’une prise tous les 3 jours à une prise tous les 2 jours.

Au cours du week-end, je constate que Norio continue d’essayer de vivre normalement : elle essaie de se nourrir, elle grimpe dans des hamacs pas forcément très accessibles… Bref, elle en veut.

Je me dis qu’elle a dû recracher un peu trop de son traitement ces derniers jours, d’où son coup de mou. Ni la cabergoline ni la chloroquine n’ont bon goût. Même les rillettes de saumon, conseillées par Cerise, ne rendent pas la prise des médicaments plus facile. Je suis obligée de diluer chaque médicament dans 0.1 ml d’eau et de lui faire avaler le tout progressivement.

Ma discussion avec Cerise m’a fait réfléchir : puisque Norio se bat, je décide d’appeler la véto lundi non pas pour planifier le départ de ma rate, mais pour discuter de l’adaptation du dosage de son traitement.

Un grand merci a Maywa de partager tout cela avec nous. Un grand merci a Norio d’être la star de cette histoire et de s’être battue si fort contre sa maladie. 

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